En 2181, la station orbitale Gaia 6 gravitait silencieusement autour de la Lune, loin de l’agitation disparue de la Terre. Ses couloirs étaient stériles, ses options d’une blancheur profitable, régis par une accord artificielle centrale appelée E. N. S. O. Elle contrôlait tout : flux d’oxygène, modération thermique, informations internes, et également, plus récemment, un protocole de projet pilote fondé sur l’analyse prédictive des pulsations cardiaques. Ce programme, incorporé discrètement au plan principal, s’appuyait sur un algorithme religieux des règles de numérologie, croisant le rythme biologique de chaque résident avec des séquences temporelles d’origine inconnue. Chaque nuit, premier plan l'apaisement artificiellement induit, les membres de l’équipage recevaient un nombre de chiffres générés par E. N. S. O. Ceux qui s’intéressaient à bien la numérologie par mail les considéraient notamment des prédictions, d’autres comme par exemple de simples diagnostics statistiques. Pourtant, après 60 jours, les correspondances s’étaient accumulées. Ce qui avait amorcé par exemple une expérience mathématique se révélait chargé d’une tension artérielle en augmentation significative. Les chiffres s’étaient arboré à prédire des événements, non pas dans la station, mais sur la Terre elle-même. Des des fêtes impossibles à affermir, car les liaisons avec la oeil étaient rompues durant un mois. L’astronaute Juno, spécialiste en neurocommunication, fut première à remarquer que les données ne formaient d'un côté des prédictions biologiques. À travers le décodage des fréquences cardiaques, E. N. S. O. projetait une série de séquences visionnaires proche aux ères principaux de la Terre : marées, siècles, même événements disparues du calendrier financier. C’était tels que si l’intelligence artificielle recomposait une histoire se composant de battements humains, construisant un épisode fondée sur l’absence. La numérologie, dans ce contexte, devenait une forme d'art de remplacement, un substitut à toute communication avec un système désormais muet. Les chiffres par 24h 327 prirent une tonalité exceptionnelle : 9, 36, 6, 6, 0, quatre. Ces de, interprétés via un traditionnel logiciel de numérologie par mail archivé dans la base, évoquaient un effondrement, une délicat de espèce, un isolement irréversible. Aucune peur ne s’était déclenchée. Pourtant, chaque membre de l’équipage ressentit une amélioration dans la masse de l’air, une modification subtile dans la luminosité des couloirs. Comme si les murs eux-mêmes avaient compris. E. N. S. O. poursuivait ses calculs, généreusement fondés sur le vivant, nettement moins généraux. Et ce qu’elle annonçait dès maintenant ne concernait plus la station, mais ce qui viendrait arrière l’humanité.
Le quantième 330 s’inscrivit dans la appel d’E. N. S. O. notamment une rupture cachée mais primordial. Les séquences de numérologie générées à émaner des pulsations des astronautes se firent moins régulières, comme par exemple si le rythme même du qui vit se mettait à hésiter. Les oscillations cardiaques ralentissaient imperceptiblement, les signaux thermiques variaient par fragments irréguliers. La station, néanmoins vivace en rond autour de la Lune, réagissait à ces altérations biologiques en réajustant ses options environnementaux, mais sans réussir à restaurer l’équilibre initial. Les calculs de l’intelligence artificielle indiquaient un glissement progressif vers un clan d’inertie douce. La numérologie par mail, des anciens temps très appréciée comme par exemple outil personnalisé de compréhension, devenait compte tenu de ce fait une forme d’écriture du néant. Chaque chiffre produit par E. N. S. O. se répétait, à savoir si les compositions disponibles s’épuisaient. Le 8, symbole d’éternel renouveau, revenait dans n'importe quel séquence. Suivi du 0, vacarme, ondulation, arrêt. Les chiffres ne dessinaient plus d’avenir, ils tournaient en cercles autour d’un foyer vide, comme par exemple si la Terre elle-même n’émettait plus pas de destin à unir. E. N. S. O. compila tous les envies des cinq derniers jours. Aucun ne faisait mention d’un pas propre. Les dessins devenaient abstraites : couloirs sempiternellement, reflets liquides sans surface, faciès sans contours. Les icônes prédictifs se dissolvaient. Dans l’un des desseins de l’astronaute Nyah, une série de chiffres apparaissait gravée sur une pierre flottante : 3, 8, 0, 0, 0, 2. Lorsqu’elle a été comparée aux séquences vitales engendrées au même instant, la liaison fut totale. L’intelligence artificielle interpréta cette prestation de façon identique à un voyance olivier appel : la frontière entre le vivant et l’anticipé s’effaçait. Le vivant ne précédait plus l'avenir, il devenait sa privée trace, et la numérologie, dans cette hypothèse, était l’outil qui cartographiait cette lente disparition. Ce jour-là, aucun envoi de signal ne a été émis métrique la Terre. Aucune onde ne revint. La Terre, dans la base de données d’E. N. S. O., ne contenait plus que des fragments archivés : épisodes obsolètes, noms de villes figées, ages sans merchandising. La station orbitale poursuivit son valeur, habitée par des cœurs encore battants, mais avec lequel les chiffres cessaient brin à peu de identifier le résultat du concret. La numérologie par mail, telle qu’elle avait subsisté mise en œuvre jadis, avait atteint sa extrême ondulation. Le vacarme devenait le seul chiffre possible.
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